Portrait

Portrait S.K.

Sylvie Kha

Sylvie Kha a fait partie de la première équipe de la bibliothèque Assia Djebar en tant que responsable. Elle y est restée 5 ans, de fin 2015, aux débuts de la préfiguration de l’implantation de l’équipement avec l’ouverture inaugurale début 2018 puis jusqu’à 2020, période transitoire du confinement. Sylvie Kha a quitté le quartier du 20ème pour une bibliothèque dans le 5ème arrondissement vers Jussieu, la BiLiPo. Sylvie est avec Catherine Ejarque présente au démarrage du projet de la Résidence Aya Cissoko, projet qui n’a pas pu voir le jour dans les toutes premières années de la bibliothèque Assia Djebar, une période d’adaptation, un murissement ayant été nécessaire entre l’équipement culturel et le quartier.

Entretien avec Virginie Loisel / Double Face

Au moment de la préfiguration, on s’est incrusté d’une manière très volontariste comme des vendeurs d’aspirateurs qui coincent le pas de la porte pour vendre leur machines. On étaient présents pour parler de la bibliothèque et voir des gens.

1- Peux-tu te présenter ?

2- Quelle place a la bibliothèque Assia Djebar dans ton parcours en tant que bibliothécaire ? Comment le projet s’est déployé ?

3- Comment as-tu pressenti et observé le contexte social du quartier et comment s’est déroulé l’implantation de l’équipement culturel ?

4- Comment s’est construite l’identité de la bibliothèque ? Quels profils se sont imposés dans l’équipe ?

5- De quelle façon s’est établi le lien avec les partenaires locaux ?

6- Pourquoi es-tu partie de ce quartier ?

7- Comment l’idée de la résidence Aya Cissoko est-elle arrivée ?

8- Quel bilan peut-on faire de ce genre de manifestation pour le quartier ?

©photo-DoubleFace

Portrait-Marie-Anne Ouled Amor

Marie-Anne Ouled Amor

Marie-Anne Ouled Amor, professeure des écoles retraitée depuis 12 ans fait partie du collectif du Clos Garcia, le jardin partagé du coin de la rue Christino Garcia, à deux pas de la Porte de Vincennes. Après avoir enseigné, Marie-Anne s’est investie comme bénévole pour l’aide aux devoirs avec les enfants, d’abord au centre social de La Croix Saint-Simon puis à Davout-Relais qu’elle vient de quitter. Installées dans ce charmant jardin, nous bavardons sur le quartier.

Entretien avec Virginie Loisel / Double Face

Ce jardin, ça reflète la population du quartier, c’est très varié, si on veut parler des origines, des gens de différents milieux, on échange des idées de jardinage, et au moment du pique-nique, on goûte à des produits de différentes régions du monde.

1- Qu’est-ce que le clos Garcia, qu’y fait-on ?

2- Comment se déroule ta vie dans le quartier ?

3- Comment vois-tu la cohésion entre partenaires dans le quartier ?

Portrait-Double Face

DOUBLE FACE

L’association Double Face agit dans plusieurs sites en région parisienne, notamment dans le 95, 94, 93 et à Paris intra muros. L’association regroupe autour de Virginie Loisel, sa fondatrice, des artistes, une équipe de jeunes, étudiants en art ou autre, jeunes en services civiques, apprentis ou stagiaires. L’association s’implante de manière durable ou éphémère en résidence artistique avec les partenaires, artistes et résidents locaux.

C’est à la suite du projet Là où j’habite mené avec l’école Davout (anciennement école Tomasi) que l’équipe de Double Face a découvert le quartier dit de la Tour du Pin entre la Porte de Vincennes et la Porte de Montreuil dans le 20e arrondissement. Depuis l’association est présente dans le quartier et propose des ateliers audiovisuels et arts-plastiques, mais aussi des projets transversaux comme Ville Imaginaire ou des rendez-vous réguliers, tels les ateliers photo ou le club-vidéo ou encore celui d’Objets réinventés. Dans le cadre de la résidence Assia Djebar, Double Face a été sollicitée en tant qu’association de terrain et conceptrice multimédia pour accompagner le projet et mettre en oeuvre le site dédié ici présent.

Propos recueillis par Ketsia Diomi et Sharon Mayemba

La bibliothèque Assia Djebar est intéressée par des capsules d’ateliers artistiques à intégrer dans leur programmation. Pour nous, ça a constitué un appel d’air pour mettre en œuvre de nouvelles explorations dans les ateliers-jeunesse avec un public investi.

Flore Gay-Heuzey, Sharon Mayemba, Virginie Loisel et Ketsia Diomi

1- Est-ce que tu peux te présenter ?

2- Quels sont vos partenaires dans le quartier ?

3- Comment s’est déroulé l’atelier dans le cadre de la résidence ?

4- Qu’est-ce qu’apporte Double Face dans le quartier ?

Portrait-Bibliothèque Assia Djebar

Bibliothèque Assia Djebar

La bibliothèque Assia Djebar est située à l’angle du boulevard Davout, de la rue de Lagny et de la rue Reynaldo Hahn près de la Porte de Vincennes dans 20e arrondissement. Cet équipement a été inauguré en janvier 2018 et a permis à ce quartier populaire de la Tour du Pin de trouver une place, un lieu de rencontre, un espace pour lire et travailler, jouer et créer, trouver du soutien et des informations. L’équipe des bibliothécaires après une période de recherche d’identité, de sa conception fin 2015 à l’ère post-confinement en 2021, a définit une façon de faire, un rythme d’activités et une place déterminante au sein de la vie locale. Catherine Ejarque, responsable du pôle adulte-personnes éloignées, et Matthias Herodin, responsable du pôle ados-jeunes adultes, s’enthousiasment de l’harmonie qui s’est construite peu à peu dans ce lieu devenu incontournable.

Entretien avec Virginie Loisel / Double Face

Cette bibliothèque n’est pas la nôtre à proprement parler, c’est la bibliothèque des habitants, c’est ça qu’on voulait, que les gens s’approprient ce lieu, que ce soit leur bibliothèque et pas celle des bibliothécaires.

Catherine Éjarque

1- Catherine et Matthias, pouvez-vous vous présenter ?

2- Qu’est-ce que cette bibliothèque a de particulier quelle est son inscription dans ce quartier ?

3- Comment se positionne l’équipe d’Assia Djebar dans ce quartier ?

4- Comment est né le projet de la résidence Aya Cissoko ?

Sylvie Kha

ex Responsable de la Bibliothèque Assia Djebar

5- De quelle manière la résidence a nourri les projets de la bibliothèque

© Fakele

Portrait-Moussa Mhoma

Moussa Mhoma

Moussa Mhoma est un jeune habitant du quartier pour qui la bibliothèque Assia Djebar a été une révélation. Il a d’abord fréquenté ce lieu très régulièrement après le collège, comme une deuxième maison, un espace de liberté et de rencontres. Ensuite, cette régularité lui a permis de rencontrer les bibliothécaires et par conséquent, les métiers du livre. Il a pris conscience de son aptitude à la médiation vers le public, les usagers, petits et grands, habitants son quartier.

Entretien avec Virginie Loisel / Double Face

C’est plutôt cool que la bibliothèque ait été construite là, parce que ça a changé les mentalités des gens. Avant, j’étais pas trop à traîner dans la rue, c’était l’école puis chez moi… Vu les retours que j’avais, l’ambiance du quartier, c’était un peu comme dans certaines banlieues.

1- Est-ce que tu peux te présenter ?

2- Quelle est ta mission en tant que volontaire en service civique ?

3- Quels sont tes projets après le service civique ?

4-Quel lien avais-tu avec la bibliothèque avant d’y travailler ?

5- Et ton quartier, tu en penses quoi ?

© Fakele

Portrait-Colette Stéphan

Colette Stéphan

Colette Stéphan habite le quartier depuis 1975. Elle profite de sa retraite et cultive son jardin au Clos Garcia, espace verdoyant et fleuri établi vers la porte de Vincennes, rue Cristino Garcia au milieu du Parc HLM de la RIVP et Paris Habitat. Ce jardin a été conçu entre 2010 et 2012 avec l’association Le bruit du frigo en partenariat avec Cabanon vertical et Wagon Landscaping. Colette coordonne les activités du jardin avec Mark Yates et reçoit les habitants-amis qui viennent jardiner. Colette vient aussi de terminer son mandat en tant qu’élue à la mairie du 20e.

Entretien de Colette Stéphan avec Virginie Loisel / Double Face

Ici, c’est un quartier populaire qui est en train d’évoluer parce que les bailleurs sociaux ont compris que faire des ghettos n’était pas viable, et donc il y a beaucoup plus de mixité sociale, par exemple le 1% patronal d’autrefois qui s’appelle maintenant Action Logement a un droit de tirage sur les appartements qui se libèrent, ce qui amène une autre population.

© Fakele

1- Où est-ce qu’on se trouve ici ?

2- Qui vient ici ? Comment est le quartier ?

3- Peux-tu te présenter ?

4- Qu’est-ce qui t’a intéressé de faire, en tant qu’élue ?

© Fakele

Portrait-Les Réglisses

Club des Réglisses

Le club des Réglisses est un service de prévention spécialisée, les éducateurs de rue interviennent dans le secteur sud du 20e arrondissement dans le cadre de la Protection de l’enfance. Leur local est situé rue Schubert près du square Paganini. L’équipe des Réglisses composée de Xavier, Marina et Ali va régulièrement à la rencontre d’adolescents et de jeunes (12-21 ans) en difficulté familiale, scolaire et/ou sociale, éloignés des institutions et des réseaux d’insertion.

L’équipe construit et suit des accompagnements individuels et collectifs, des actions de quartier en partenariat avec le bailleur social en lien avec les associations de quartier et les équipements municipaux. Leur mission est d’accompagner ces jeunes dans l’élaboration de leurs projets de vie et la résolution de leurs difficultés quotidiennes.

Entretien avec Virginie Loisel / Double Face

L’équipe des Réglisses mis en scène devant la chambre photographique de Fakele

Avec cette période du covid où on a pas pu bosser, c’est la première fois que les jeunes ont pu verbaliser le fait qu’on pouvait avoir une petite importance dans leur vie, dans leur cheminement, dans leur histoire, (…) On vit une histoire commune dans le cadre professionnel où l’affect entre en jeu avec les jeunes.

© Double Face

1- Xavier, Ali et Marina se présentent ainsi que la structure des Réglisses

2- En ces temps de post-covid, comment vont les jeunes ? Comment évaluer la période actuelle ?

3- Un chantier éducatif, c’est quoi ?

4- Depuis combien de temps les réglisses sont implantés dans le quartier ?

© Fakele

Portrait-Davout-Relais

Davout-Relais

Davout-Relais, situé au 30 bd Davout, en face de la cabane Davout, existe dans le quartier depuis 2013 et a été créé par les anciens bénévoles du Centre Social de la Croix Saint-Simon, suite à sa fermeture. C’est un lieu ouvert à tous, géré exclusivement par les habitants en lien avec les associations locales. Il a vocation à renforcer les liens sociaux, familiaux et les solidarités du voisinage, à coordonner et à encourager les initiatives favorisant la vie collective et la prise de responsabilités des usagers.

L’association assure un soutien à la parentalité, à l’insertion sociale et contribue à l’animation de quartier. Les activités sont encadrées par des bénévoles qualifiés, des animateurs spécialisés, une coordinatrice, une attachée d’accueil / médiatrice-sociale.

Entretien avec Jaqueline Absous, coordinatrice et Françoise Gaborit, administratrice, membre du bureau. Propos recueillis par Virginie Loisel / Double Face.

Najat, Jaqueline et Françoise, devant leur local

Pour ces familles c’est très compliqué, Il y a la barrière de la langue, la couleur de la peau, on est dans un pays qui n’est pas le nôtre, avec des différences culturelles. Je pense qu’en tant que coordinateur d’une association, en tant que bénévole, on doit prendre en compte ces dimensions et sans oublier les autochtones blancs qui ont les mêmes problématiques.

Jaqueline Absous

© Double Face

1-Jaqueline Absous et Françoise Gaborit se présentent

2- Jaqueline, comment vois-tu ce quartier depuis ton arrivée dans l’association ?

3- Quels sont les partenariats avec les acteurs locaux ?

4- La mission à visée sociale de Davout-Relais s’est-elle renforcée ?

5- Qui fait partie et qui agit dans l’association ?

6- Davout-Relais : Un espace de vie sociale ?

© Fakele

Portrait-PAZAPAS

PAZAPAS

L’association Pazapas dans le 20e à Paris est née en 2001, elle est composée de jeunes habitants du quartier de Belleville. Pazapas est une structure porteuse de projets pour les jeunes et par les jeunes, qui représente la jeunesse dans les instances locales de concertation, organise et met en place des concerts, des animations sportives et culturelles.

Belleville en Vrai est le projet phare de l’association, il s’agit d’un tournoi sportif conçu de manière participative, il oppose sur trois jours et six épreuves les jeunes des quatre quartiers environnant le métro Belleville à Paris. Ce festival souhaite « couper les barrières entre les micro-espaces d’un même quartier ». L’association incite les jeunes à s’impliquer dans la vie sociale de leur quartier. Par ailleurs, elle a déposé une requête contre l’État pour obtenir la fin des contrôles au faciès.

Extraits des prises de paroles d’Issa Coulibaly, fondateur de Pazapas lors de la table ronde S’organiser dans les quartiers populaires le 21 avril 2022 à la bibliothèque Assia Djebar .

Issa Coulibaly dans le quartier de Belleville

Chacun fait du mieux qu’il peut là où il est. Moi, je suis sur le côté militance très active, un peu plus qu’au niveau local, c’est sur la question du contrôle au faciès.

© Fakele

1- Nora Hamadi : Les associations dans les quartier populaires (QPV) palient-elles les déficiences de l’État ?

2- Nora Hamadi : Comment se fait-il qu’il faille s’auto-organiser pour fonctionner ? Les associations des QPV n’ont-elle pas accès aux subventions de droits communs, outre les 50 milliards de la politique de la Ville ?

3- Nora Hamadi : Pourquoi au vu du nombre de lieux associatifs engagés, l’action politique n’arrive-t-elle pas à opérer ? / 1

4- Nora Hamadi : Pourquoi au vu du nombre de lieux associatifs engagés, l’action politique n’arrive-t-elle pas à opérer ? / 2

5- La spécificité des quartiers populaires parisiens.

© Fakele